Oublie mon nom

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12 octobre 2017 par Lunch

Lunch

Lunch

Nous avions quitté Zerocalcare entre deux voyages entre Rome et le Rojava et voilà qu’il fait son retour dans un récit plus intimiste. L’heure n’est plus à la couverture d’une zone de guerre mais l’heure est grave quand même : Mamie est morte et sa bague est perdue !
Ni une ni deux, ce brave ‘Calcare se lance dans une quête épique qui va l’emmener bien plus loin que la simple recherche apparente et, fièrement épaulé de son pote Secco (pour qui rien n’est plus sacré que la baston et le poker en ligne), il va petit à petit remonter le fil de l’histoire familiale.

« Rien à faire, il y a des baffes qu’on ne peut vraiment pas éviter.
Elles portent ton nom écrit dessus, comme les bombes des américains au Viêt Nam. »

Avec la fougue et l’humour qu’on commence à lui connaître (dans Kobane Calling, Zerocalcare parvenait à nous faire sourire malgré l’atrocité et les enjeux du conflit kurde), il esquive la tristitude de la mort de sa grand-mère pour se consacrer à son histoire, parsemée de zones d’ombres.
On est tous un peu comme ça finalement… STICAZZI*, on est occupés à autre chose, à vivre sa vie, sans penser qu’un jour on voudra peut-être poser des questions et que ce jour-là, il sera peut-être trop tard.
Des questionnements rationnels en telles circonstances, Zerocalcare se réfugie dans un récit de plus en plus loufoque et se réapproprie les ignorances de son histoire à sa sauce, imaginant la vie rocambolesque d’Huguette (nom d’origine française difficile à assumer dans les cours d’école de Rebibbia). Et avec Zerocalcare, autant vous dire que ça va loin, à des années lumière du deuil initial, avec de l’action et des fantômes du passés qui ressurgissent dans la réalité : une belle et originale façon de rendre hommage à une personne qui comptait certainement beaucoup pour lui.

Si je vous dit que Zerocalcare est un auteur à suivre et que – oh non – vous n’oublierez pas son nom de si tôt, croyez-moi (stacce*) : FONCEZ !

Oublie mon nom - Extrait

Oublie mon nom – Zerocalcare © Cambourakis 2017

* Sticazzi : « On s’en fout »
* Stacce : « C’est comme ça »
Merci à Brune Seban qui par sa traduction punchy nous fait sentir un peu romains.
Oublie mon nom (One shot)
Scénario : Zerocalcare
Dessin : Zerocalcare
Traduction : Brune Seban

Édition : Cambourakis 2017
Le site de Zerocalcare.
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Une réflexion sur “Oublie mon nom

  1. […] On en parle sur les blogs : La ménagerie du livre, Boulevard de la BD, Bedea jacta est… […]

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