L’ours Barnabé

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12 juin 2015 par Badelel

L'ours barnabé

Badelel

Badelel

L’ours Barnabé a vu le jour en 1980… Il a donc mon âge Il fête donc ses 35 balais cette année, ce qui commence à faire pour un ursidé. Il n’a pourtant pas pris une ride !

Après avoir trainé sa bosse chez divers éditeurs (le premier fut Hachette) et avoir été traduit dans divers pays (même dans celui du Soleil Levant), il a posé ses valoches chez La boîte à bulles qui a réédité les 11 premiers tomes sous forme d’intégrales et poursuivi l’édition des tomes suivants. C’est cette version qui s’est installée chez nous pour le plus grand bonheur de toute la famille (en plus la rumeur courrait que son auteur serait vaguement plus ou moins canaulais, il n’en faut pas plus pour satisfaire mon chauvinisme démesuré).

Bref, Barnabé… Ce coquin de Barnabé, ce fou de Barnabé, ce grand tricheur de Barnabé. Il dit quelque part dans les bonus de la troisième intégrale « Je crée des réponses pour que les petits et les grands trouvent les questions ! ». Quelle belle définition pour une BD inclassable qui contente aussi bien les enfants que leurs parents.

Philosophe, poète, artiste, écolo, futé, drôle, pacifiste… Bien des qualificatifs conviennent au héros de cette BD. Accompagné de son ami le lapin et occasionnellement quelques autres animaux de la montagne, Barnabé explore la vie et le monde avec un regard vif et toujours surprenant. J’avoue qu’il n’est pas rare que je prenne un moment de réflexion pour comprendre sa dernière bizarrerie. Il faut toutefois savoir faire fi de toute logique spatiale et temporelle, seule compte la logique de Barnabé !

S’il fallait lui trouver un défaut, ce serait son dessin. Il faut bien l’admettre, avec ses 35 piges, Barnabé a gardé un style assez désuet, simple à appréhender et donc aussi universel qu’il doit l’être. Mais du coup, il y a un décalage entre le personnage dont la personnalité est si forte et le dessin si aride. On aimerait avoir un graphisme aussi puissant que le caractère du héros.

L'ours Barnabé - extrait

L’ours Barnabé – Philippe Coudray © La boîte à bulles 2010

Gussette

Fée Clochette

Barnabé c’est nul.

L’ours Barnabé il court après le lapin !

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Lunch

Lunch

Merci Gussette ! N’empêche que sous ses airs de petite espiègle se cache une véritable fan de L’ours Barnabé… qui n’est décidément pas nul au vu des 4 strips lus chaque soir avant de se coucher.
Notre puce est tombée en pâmoison depuis notre visite à L’escale du livre en 2014. Nous avions eu alors le privilège de rencontrer l’auteur, Philippe Coudray, qui nous avait fait un joli dessin sur l’intégrale 1.
Cela fait donc un peu plus d’un an que les intégrales de L’ours Barnabé ne quittent plus la table de chevet (parce qu’il est évident qu’on ne s’est pas arrêté au premier tome).

Pourtant, au départ, difficile de croire que ces histoires courtes plairaient autant à toute la famille, qu’importe l’âge des lecteurs.
Car L’ours Barnabé est empli de messages philosophiques, de ces petites pensées du quotidien qui font sourire et nous laissent songeurs. C’est ainsi que Barnabé se retrouve le héros de la campagne entouré de ses copains, à commencer par le lapin, qui lui donnent la réplique. Renard et oursons complètent la fine équipe des animaux récurrents mais de nombreux autres se greffent aussi à l’aventure le temps d’un strip.

La recette est répétée à l’infini et pourtant ne lasse pas : une histoire simple est déroulée sur un gaufrier de 6 cases, peu de protagonistes, pas de surcharge visuelle, une ligne claire minimaliste et des dialogues concis.
Les thèmes de prédilection de Barnabé ? Observer son environnement immédiat et jouer avec les codes. On le découvre ainsi sur chaque planche user de rhétorique avec ses amis. Pour un amateur des mots que je suis, lire L’ours Barnabé est un véritable plaisir tant ses réflexions sont géniales (farfelues certes, voire impossibles souvent, mais géniales) ! Dire que nous attendons la suite avec impatience ne serait donc pas très surprenant.

« Mes chers enfants, sachez que le milieu de 7, c’est 4 !
_ FAUX ! C’est 3,5 !!! Le professeur s’est trompé !
_ Désolé… mais… le milieu de 7, c’est bien 4 ! Et je le prouve ! Je prends 7 pommes numérotées de 1 à 7… la pomme du milieu… c’est bien la 4ème ! »

D’autres avis : Mo’, Jérôme
L’ours Barnabé (Format intégrale #1, #2 et #3)
Scénario : PhilippeCoudray
Dessin : Philippe Coudray
Couleurs : Philippe Coudray
Édition : La boîte à bulles 2010
Le blog de Philippe Coudray.
La présentation de l’album sur le site de l’éditeur.

3 réflexions sur “L’ours Barnabé

  1. Jerome dit :

    Ma fille de 13 ans continue à le lire régulièrement. c’est une série qui n’a l’air de rien mais dont la mécanique narrative est fascinante, proche de la philo, des sciences et de tout un tas d’autres choses (d’ailleurs certains profs l’utilisent au collège et ça fonctionne à tous les coups).

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    • Badelel dit :

      Quand je dis qu’il s’adresse à tous les âges 🙂 Gussette découvre ses aventure (sans les comprendre) depuis qu’elle a 2.5 ans. Nous on se marre bien, mais elle, elle veut juste avoir son Barnabé le soir en se couchant ! (ne pas se fier à son commentaire, je crois qu’elle n’a pas apprécié les questions pressantes de son père)

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  2. […] regard et son imagination : « observer son environnement immédiat et jouer avec les codes » (Lunch) sont ses activités favorites et lui permettent d’aborder en douceur « écologie, rapport […]

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