La collection Façades des éditions Polystyrène
218 mars 2018 par Lunch

Lunch
Les éditions Polystyrène recèlent toujours de petit trésors. Leurs livres, toujours très atypiques, nous plongent dans leur imaginaire loufoque et conceptuel. À l’image de Marc-Antoine Mathieu ou de Jason Shiga, les auteurs de la petite maison d’édition nantaise utilisent les objets-livres pour mettre en lumière d’autres façons d’aborder le 9ème Art.
La collection Façades est l’une de ces curiosités, avec des histoires courtes bâties sur le principe d’une seule et même illustration organisée dans un dépliant, qui joue le rôle de gouttière entre les cases.
Chaque récit est le fruit d’un auteur différent.
Dans Par le petit bout de la lorgnette, Victor Lejeune met en scène un astronome perché au sommet de son observatoire, qui cours annoncer sa découverte à ses collègues au pied de l’édifice. Ce trajet-là, qui n’est pas de tout repos, est dessiné dans un style art déco alliant la grandeur des structures métalliques à la rigueur du clair-obscur.
La confiture est une réalisation de Léa German. Là encore, il est question de descendre un bâtiment depuis le toit jusqu’à la cave. La petite Pernille croisera sur son passage des copains loups-garous ou vampires mais aussi quelques créatures du bestiaire fantastique. Tout au long de ce cheminement, on retrouve des lignes directrices que sont l’escalier à colimaçon ou le conduit de cheminée, qui sont autant de décors qui ont un véritable rôle dans ce lieu fourmillant de vie.
Pour Iconodoules, Wieland Bosma nous présente une construction un peu différente puisqu’elle est cette fois troglodyte. Chaque « fenêtre » dans cette église de pierre est une illustration montrant la pérégrination de Léon, dont la tâche est de scruter l’horizon pour essayer d’anticiper les futurs vainqueurs de la guerre civile au loin. Il s’agirait de ne pas choisir le mauvais camp : drame sur le lieu saint qui graverait des visages dans le cas d’un triomphe des iconoclastes !
« Je sais pas pour vous, mais j’aime vraiment ça, piller les églises.
_ Oui ! J’aime bien leurs images, c’est joli.
_ Ça fait un peu comme une histoire. »
La collection Façades (c’est en réalité une coupe, diront les puristes) est une succession de saynètes OuBaPiennes pour autant de cadres fantastiques ou fantasmés. Des livres-lieux uniques et originaux, donc forcément précieux.
[…] sensibilité certaine et non dénuées d’humour. Autre source d’inspiration, la collection Façades des éditions polystyrène, dirigée par Alex Chauvel et pour laquelle Guillaume Trouillard, avec […]
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[…] ? Elle venait de sortir un anodin petit leporello – Panique – dans l’excellente collection Façades chez les éditions Polystyrène. Issue du fanzinat (Flutiste, Biscoto…), elle apporte ce vent […]
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