Café « Zombo »
Poster un commentaire25 mars 2017 par Lunch

Lunch
Rien ne va plus dans le quartier, fortement touché par le chômage. Mickey et son ami Horace tentent leur chance comme chaque jour ou presque pour trouver un travail… Pas de bol : le gars en charge des recrutements semble les avoir dans le pif !
Qu’à cela ne tienne, les deux amis ont décidé de faire fi de leurs galères et d’emmener Minnie et Clarabelle en vacances chez l’ami Donald.
Quelle surprise à leur retour ! Toutes les maisons ont reçu un avis d’expropriation mais ce n’est pas tout : les hommes ont tous été réquisitionnés pour construire un terrain de golf en lieu et place de l’ancien quartier. Quant aux femmes, elles ont été envoyées dans un camp de vacances… Bizarre, Bizarre…
Café Zombo, c’est une nouvelle BD dans la collection Disney de l’éditeur Glénat. Après les excellentes histoires développées par Trondheim & Keramidas (Mickey Craziest Adventures) et Cosey (Une mystérieuse mélodie), après le prix Jeunesse d’Angoulême attribué à Tébo pour La jeunesse de Mickey, c’est au tour de Régis Loisel de s’approprier une aventure de la célèbre souris.
Avec Loisel, nous espérions trouver un monde Disney un peu plus sombre, à l’image de son adaptation de Peter Pan. L’auteur nous régale et décide de transposer la Grande dépression (les années 30) dans l’univers de Mickey, alors même que Mickey vit à cette époque un véritable âge d’or.
Évidemment, rien de plus malin que de faire intervenir d’aussi fieffés filous que l’incontournable Pat Hibulaire et Maître Chicaneau (ce dernier étant moins connu aujourd’hui mais historiquement présent dans les épisodes des années 30, tout comme Horace et Clarabelle). En bref, c’est une belle mise en scène du Mickey d’antan.
« Ha ! Ha ! Regarde qui est là, Pat ! Notre ami et son crétin d’acolyte !
_ Nooon, j’y crois pas ! Décidément, notre café Zombo fait des merveilles ! Ha ! Ha ! »
Régis Loisel nous interroge sur les rôles terriblement caricaturaux de l’homme et de la femme (il a même facilement le don de nous agacer). La question de l’esclavagisme est par ailleurs première : intolérable quand il s’agit de forcer de pauvres gens à construire un golf mais discutable pour Dingo, obligé de ces dames.
L’auteur est acerbe et exacerbe, voilà qui promet de beaux débats !