Le port des marins perdus

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14 août 2016 par Lunch

Le port des marins perdus

Lunch

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Voilà quelques temps déjà que ce blog reste muet, mais il fallait absolument que je vous parle de cette pépite qu’est Le port des marins perdus, magnifique bande dessinée d’aventure entre mers et légendes.

On suit ainsi l’histoire du jeune Abel, naufragé recueilli par le désormais Capitaine Roberts à bord de la frégate Explorer. Amnésique, le garçon ne se souvient que de son prénom mais, par chance, comprend l’Anglais, chose incroyable si l’on considère la distance séparant l’Angleterre des côtes d’Andaman sur lesquelles il a été trouvé.
Le chemin sera long jusqu’à Plymouth et Abel y trouvera une famille d’accueil en l’espèce des sœurs Stevenson. Le chemin sera bien plus long pour recouvrer sa mémoire, comprendre qui il est et d’où il vient, accepter l’impossible et démêler les fils de sa propre histoire.

Le scénario de Teresa Radice nous embarque sur les mers à bord de grands voiliers. Les marins sont beaux, tantôt philosophes ou stratèges, eux aussi en quête de repères. La terre ferme n’est qu’un amer temporaire, heureux d’y revenir et pressé d’en repartir. Cette terre est aussi un lieu de tergiversations, d’aventures, de coups bas… c’est là que l’avenir se joue ou se déjoue.
On se plait à se prendre d’affection pour le jeune Abel et les sœurs Stevenson, pour Rebecca l’envoûtante tenancière du Pillar to post, pour le fier Nathan Mc Leod voguant sur le Last Chance ! Les personnages ont de l’allure, l’intrigue est palpitante, narrée avec beaucoup de poésie, de justesse et un brin de mystère. Les mots sonnent juste et juxtaposent à merveille l’appel du large et les lectures croisées, retranscriptions de textes de poètes britanniques du 18ème siècle tels William Blake, Samuel Taylor Coleridge ou William Wordsworth.

« Ne sous-estime pas les histoires, mon enfant ! Une pièce de monnaie perdue se retrouve grâce à une bougie qui ne vaut rien. La vérité profonde peut se trouver grâce à une simple histoire. »

Si le récit est fantastique, Stefano Turconi nous invite à le suivre avec un dessin doux, réalisé au crayon. Il retient notre attention par un trait élégant, naïf et spontané. Les courbes sont raffinées, les décors riches et les navires imposent de leur prestance.

Le port des marins perdus (Il porto proibito selon le titre original, avec une couverture sublime au passage, dommage que Glénat ne l’ait pas reprise) est l’une des BD à ne pas manquer cette année : il est encore temps !

Le port des marins perdus - Extrait

Le port des marins perdus – Teresa Radice & Stefano Turconi © Glénat 2016

D’autres avis : Yvan, Fab
Le port des marins perdus (One shot)
Scénario : Teresa Radice
Dessin : Stefano Turconi
Édition : Glénat 2016
Le blog de Stefano Turconi.
La présentation de l’album sur le site de l’éditeur.

3 réflexions sur “Le port des marins perdus

  1. […] en parle (beaucoup) sur les blogs : La bibliothèque de Noukette, Bedea jacta est, D’une berge à l’autre, Sin city, Petites lectures, Les chroniques du lundi, Me Darcy […]

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  2. […] tous les lecteurs du Port des marins perdus, le fil de l’histoire reprend exactement là où cet extraordinaire livre s’était […]

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