BlackJack

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16 mars 2010 par Lunch

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Lunch

BlackJack est un médecin pas comme les autres : il exerce dans l’illégalité et fais payer très cher ses services. Mais s’il pourrait passer pour quelqu’un de froid et sans cœur au premier abord, ce « pirate chirurgien », avec sa greffe de peau marquée au visage, a un bon fond, bien au contraire. Et surtout, il excelle dans son Art, ce qui fait de lui l’un des meilleurs, des plus célèbres et des plus convoités de tout le Japon.

Osamu Tezuka est considéré comme l’égal d’un dieu au Japon. c’est le père du manga et c’est l’inspirateur de bon nombre des dessinateurs d’aujourd’hui. Il a révolutionné l’art graphique par des œuvres tout autant diversifiées que complètes.

Ayant suivi des études de médecine, c’est donc tout à fait logiquement qu’Osamu Tezuka aborde fréquemment ce thème dans ses ouvrages. BlackJack n’y fait pas exception.
Cette série publiée à partir de 1973 compte 17 volumes en tout et de nombreux épisodes. Elle a ensuite été adaptée en OAV et même en film.

Pour ma part, je l’ai justement découvert en OAV : La chouette de San Merida. Ce petit film de 50 minutes m’avait à l’époque vraiment emballé. C’était triste, c’était poignant, et c’était passionnant. Le tout couronné d’une musique qui me reste encore, bien des années après, dans la tête.

Quel plaisir de retrouver aujourd’hui cette série phare d’Osamu Tezuka, au format manga cette fois. d’ailleurs, je félicite le travail de l’éditeur qui a vraiment rendu à cet œuvre une édition de qualité. Les couvertures de la version originale, la qualité de la cover et du papier, et un tome 0 en couleur parfaitement restitué. Vraiment appréciable.

Ce que j’apprécie dans cette série, c’est le charisme qui se dégage de ce docteur clandestin, qui est d’apparence rude et cupide, mais qui cache sous ces mauvais traits sa bonté. Car au fond, c’est quelqu’un de bien.
Ce que le maître à voulu montrer, c’est aussi les travers de l’être humain, capable du meilleur comme du pire.
Je trouve que cette série illustre parfaitement cela au travers des différents protagonistes… même si souvent, les histoires ne tournent pas aussi bien qu’on voudrait le voir… pas de happy end à chaque fin d’histoire, le monde est brut… parfois.

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Badelel

Le grand classique d’Osamu Tezuka en version deluxe. La version deluxe, ça veut dire qu’il a un format assez grand, une couverture cartonnée avec une jaquette, une couverture illustrée refaite par un autre dessinateur au style absolument sublime.

Pour le manga lui-même, je n’ai pas grand chose à dire sur le style de Tezuka. Chaque chapitre contient une histoire entière, et donc pas de cliffhanger, ce qui est extrêmement appréciable. On pourrait par contre reprocher du coup un découpage assez abrupt des scénarios.
Osamu Tezuka n’est pas seulement le père du manga, il était également médecin de formation, appartenant à une longue tradition de médecins. Il en connait donc les dérives, et les dénonce ici, comme dans d’autres mangas de sa plume (Kirihito ou L’arbre au soleil dans un contexte plus ancien par exemple). L’idée a été reprise et modernisée dans Say hello to Blackjack (difficile de ne pas voir ici une référence évidente).

Bref, pour mieux dénoncer le système, Tezuka a choisi de prendre pour héros un médecin sans diplôme qui pratique dans l’illégalité. Le héros n’est ni tout blanc ni tout noir, il est comme la couleur de sa peau et celle de ces cheveux : les deux à la fois. On a parfois envie de le prendre par les épaules et de le secouer comme un prunier (même si souvent, on se rend compte qu’il avait raison le bougre). En fait, il ne se sert pas de la médecine pour se rendre plus humain, au contraire, il provoque, il choque.

Un reproche cependant : BlackJack est sans doute un génie de la médecine, mais quand même, il réussit des opérations miracles que jamais personne n’a jamais réussi et soigne des maladies dont on ne connait même pas l’origine : avouons que des fois, c’est un peu tiré par les cheveux (les blancs ou les noirs, c’est comme vous voulez). Mais l’ensemble est suffisamment bon pour pardonner cet écart à l’auteur.

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– Prix Japan Expo – Meilleure édition 2009 (T5)

BlackJack (série stoppée – 13/18 tomes parus pour l’édition deluxe)
Scénario :  Osamu Tezuka
Dessin : Osamu Tezuka
Édition : Kazé 2007 (1° édition Glénat 1996)
La présentation de l’album sur le site de l’éditeur.
 
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Lunch

BlackJack #0

Ce premier volume de la série, appelé ici tome 0, est édité en couleur. Ce sera le seul de toute la série réalisé ainsi. La raison ? Il ne s’agit pas du premier tome, mais d’un recueil des quelques histoires de BlackJack déjà colorisées (Asuka n’a pas inventé la couleur ^^). C’est donc par le volume 1 que vous devrez commencer si vous souhaitez lire les histoires dans l’ordre… mais franchement, peu importe, nul besoin d’ordre chronologique, chaque histoire se lisant très bien séparément 🙂

Personnellement, j’ai beaucoup aimé l’histoire « Où es-tu mon ami ? » qui raconte l’origine de la cicatrice de BlackJack… même si elle ne se termine pas aussi bien qu’on le voudrait, comme pas mal d’histoires dans cette série.

Ce tome 0 comprends les histoires :
* Le manoir couleur cendre
* Le capitaine Pak
* Deux amours
* Shôzô et son chat
* L’homme au tatouage
* Dans les égouts
* L’eau et la petite crapule
* Une colline pour lui seul\
* Où es-tu mon ami ?
* Un parfum d’amour venu du large
* L’hôpital

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Lunch

Addendum du 02/04/2010 :

BlackJack #1

Voilà cette fois le tome 1. Toujours dans sa version de luxe, mais plus en couleur, excepté les premières pages sur papier glacé.

Je m’attendais à ce que les histoires apparaissent dans l’ordre chronologique, mais une table des matières en fin de volume récapitule des différentes histoires avec leur date de parution originale. Et là on s’aperçoit que ce n’est pas le cas.
Il est expliqué peu après que cette édition respecte en fait à la lettre la chronologie de la dernière intégrale japonaise ayant vu le jour… en fait, je trouve ça un peu dommage de pas les avoir remises dans l’ordre. Mais rien de bien important, chacune d’elle se lit parfaitement séparément.

Ce tome 1 comprends les histoires :
* Où est le docteur ? (19/11/1973) : Première apparition de BlackJack.
* La première tempête du printemps (11/04/1977)
* Le Tératome (18/02/1974) : Première apparition de Pinoko.
* La tumeur à face humaine (09/12/1974)
* Telle une perle parfois (01/07/1974)
* Retrouvailles (25/11/1974)
* Cette peinture est sans vie (18/08/1975)
* Une étoile de magnitude Six (29/08/1977)
* Black Queen (13/01/1975)
* U-18 le savait (10/03/1976)
* Les jambes d’une fourmi (23/12/1974)
* Deux amours (18/11/1974) : Histoire en couleur dans le tome 0.

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Lunch

Addendum du 14/07/2010 :

BlackJack #2

Suite des aventures de notre incroyable médecin. Comme toujours, il va de prouesse en prouesse, multipliant les interventions tout autant prodigieuses que morales.
Sur ce recueil, il y en a quelques unes que j’aime beaucoup :

La première par exemple, l’aiguille, met BlackJack en grande difficulté. Bien que médecin hors-pair, il ne parvient pas à extraire cette aiguille qui navigue dans les veines de son patient. Et l’histoire démontre qu’on ne peut tout contrôler, tout simplement. Ainsi va la vie, et elle colporte parfois son lot de surprise.

L’histoire soins à la chaîne m’a également beaucoup plu. Elle évoque un hôpital dirigé par un médecin qui a décidé de soigner tout le monde à moindre coût. Pour réduire les frais, il a mis en place un système de soins à la chaîne. Un patient est alors suivi par une quantité de médecins, chacun ayant sa spécialité. Et le processus est paraît-il infaillible… seulement voilà, lorsque la fille du médecin en chef est hospitalisée pour un accident grave, il faut lui faire de la place dans ce planning ultra serré. Une leçon de vie pour ce pauvre médecin, qui va ici apprendre à consacrer toute son énergie à sauver une vie.

Ce tome 2 comprends les histoires :
* L’aiguille (17/02/1975)
* Amour maternel (08/09/1975)
* L’épaulard (15/09/1975)
* Chacun pour soi (18/04/1977)
* Dans l’abri souterrain (23/06/1975)
* Dirty Jack (18/03/1974)
* Où es-tu mon ami ? (24/11/1975) : Histoire en couleur dans le tome 0.
* Kidnapping (20/05/1974)
* Soins à la chaîne (14/01/1983)
* Entraide (06/02/1978)
* Le stradivarius (01/01/1975)
* Pinoko en veut (29/03/1976)
* L’hôpital en otage (22/09/1975)
* L’acupuncteur aveugle (07/06/1976)

2 réflexions sur “BlackJack

  1. […] Le Professeur Dôgen est donc en passe de devenir le médecin le plus connu de la planète après BlackJack… ah zut, ça aussi c’était un manga ! Vous l’aurez compris, voilà le point de […]

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  2. […] particulièrement à cœur de parler de cette profession au travers de ses mangas, comme dans BlackJack, Kirihito ou encore dans L’arbre au soleil. Il ne s’est pour autant pas du tout […]

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